En réponse à l’inauguration de l’Atelier Numérique Google à Nancy en avril.
Google, paie tes impôts !
Comme bon nombre de multinationales américaines dans le numérique (les GAFAM[1]), Google a mis en pratique un système d’optimisation fiscale à l’aide de l’état irlandais, leur permettant de payer peu d’impôts en Europe, y compris en France. De plus, Google déplace ses milliards de bénéfice aux Bermudes qui est un paradis fiscal.
Avec ces montages financiers, l’État français subit une perte économique qui se répercute inexorablement sur les citoyens via notamment des restructurations sociales.
Dans un monde où le numérique devient de plus en plus présent, il s’agit d’un véritable enjeu de société.
Google, respecte tes utilisateurs !
Bien que Google se vante de respecter la vie privée de ses propres utilisateurs, suite à l’impulsion de diverses associations, la CNIL[2] a sanctionné Google à hauteur de 50 millions d’euros en janvier 2019 pour non-respect du RGPD[3].
La stratégie financière de Google qui propose à ses usagers des services dits « gratuits », repose en grande partie sur l’exploitation et la revente des données personnelles recueillies : non, Google ne respecte pas ses utilisateurs !
Google, arrête de t’accaparer !
Comme le fait Microsoft depuis de nombreuses années, Google impose une stratégie sur ses différents produits commerciaux qui consiste à écraser toutes concurrences, on appelle cela l’« abus de position dominante ». L’optimisation fiscale y a un rôle majeur, mais aussi des limitations techniques sur ses propres produits toujours plus présents dans nos rayons, verrouillées ou limitant l’usage de services web et logiciels alternatifs.
Google s’est déjà vu infliger par la Commission européenne 6,5 milliards d’euros pour ces raisons, une prochaine amende est prévue ces prochains jours.
Une mission du service public
La question a le mérite de se poser. Pourquoi les collectivités publiques telle que la Métropole du Grand Nancy font-elles le choix de passer via une société – ayant des valeurs morales douteuses et ayant pour seul intérêt de promouvoir ses propres outils – plutôt que proposer un service à hauteur des réels besoins ?
Une inclusion numérique qui n’abandonne pas les personnes non sensibilisées aux sociétés opportunistes.
À propos de Mirabellug :
L’association GULL[4] de Nancy et ses environs, dissuade couramment d’utiliser les services issus des GAFAM (pour notamment les raisons citées ci-dessus) en mettant en avant les alternatives reposant sur des logiciels libres et des services vertueux.
Site web : mirabellug.org
Courriel : contact@mirabellug.org
[2]CNIL : Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés
[3]RGPD : Règlement Général sur la Protection des Données
[4]GULL : Groupe d’Utilisateurs de Logiciels Libre